Séchage naturel contre séchage en séchoir : quelles réelles différences ? Un article NBC


Le séchage du bois est un aspect important qui influe sur la qualité du bois utilisé pour une terrasse. Quelle incidence réelle cela engage selon les différents types de séchages ?  C’est la réponse à laquelle nous allons répondre dans cet article. Nous décrirons brièvement les types de séchages et leurs effets sur les bois.



2 Principaux types de séchages :

Deux types de séchages différents existent, il s’agit du séchage naturel, et du séchage en séchoir. Ils ont chacun des avantages et des inconvénients bien distincts sur le bois.

Pourquoi le séchage du bois est-il si important ? C’est parce que le taux d’humidité au sein de la structure du bois va varier en fonction de la technique de séchage utilisée ! Ce taux d’humidité peut être responsable de déformations sur la lame de bois suite à l’exposition trop soudaine à la chaleur !  L’évaporation soudaine de l’humidité contenue dans les fibres naturelles peut souvent causer des craquelures disgracieuses. C’est pourquoi le séchage du bois reste une étape que nous ne négligeons pas.

Un autre aspect rentre en jeux : le type de bois. Un bois dur (comme un bois exotique) ou un bois tendre (comme un bois résineux) sécheront différemment. Un bois tendre mettra en effet beaucoup moins de temps à sécher qu’un bois dur en raison de sa structure plus poreuse qui facilite l’évaporation.



Le séchage naturel

Le séchage naturel consiste à faire sécher le bois une fois débité à l’aire libre. L’inconvénient est son processus long : pour 1 centimètre d’épaisseur de bois, une année est nécessaire pour le sécher.

En revanche il est réalisable par n’importe quel artisan ou menuisier. C’est aussi la méthode la plus ancienne dont la technique remonte à plusieurs siècles.

Elle est découpée en trois étapes :

  • L’essuyage : C’est l’étape où la lame fraîchement débitée après quelques temps de séchage n’est plus humide au toucher.
  • L’empilage : C’est le séchage en extérieur. Le temps d’exposition varie selon les essences, tout comme la manière dont les lames sont disposées selon le caractère dur ou tendre du bois.
  • L’emmagasinage : C’est la dernière étape du séchage naturel, elle se fait en intérieur au sec en entrepôt.

 

Tout le long du processus, l’humidité du bois est mesurée pour vérifier le bon avancement du séchage.

Au final, le bois doit avoir au final un taux d’humidité compris entre 13% et 17%. Seul les bois résineux autoclaves peuvent avoir des taux d’humidité compris entre 18% et 22%.


Un exemple de disposition du bois en séchage à l'air libre, à l'étape de l'empilage.

Le séchage en séchoir

Le séchage artificiel en séchoir a pour avantage d’être beaucoup plus rapide. De plus ce type de séchage permet d’obtenir un bois plus sec par rapport à un séchage à l’aire libre. En revanche, cela nécessite des installations plus coûteuses.

Plusieurs méthodes sont utilisées :

  • L’étuvage, qui est le maintien du bois dans une « étuve », qui va sécher les bois grâce à de la vapeur d’eau. Au préalable on aura réalisé un « déssévage », qui consiste à retirer la sève des bois pour les protéger des parasites.
  • Le séchage des bois en séchoir spéciaux à l’air chaud et humide : C’est le plus communément utilisé. Cela permet de sécher plus efficacement les lames. Les bois sont empilés sur épingles dans un séchoir. Le principe est simple : un courant d’air chaud et humide passe entre les planches et absorbe l’humidité du bois dans un espace clos. Ainsi, la vitesse d’évaporation est tempérée par la forte humidité de
    l’air chaud et a la particularité de ne pas fendre le bois.

Le séchage en séchoir permet de garder des taux d’humidité maximum de 7% à 8% (pour les bois d’intérieur) ! Une performance qui sera néanmoins plus coûteuse en raison des techniques utilisées. Mais le gain est une meilleure maîtrise du taux d’humidité et une meilleure rapidité de séchage.

 



Le choix de la qualité de séchage : le choix de la qualité de sa lame

Vous l’aurez compris, le séchage du bois est absolument nécessaire pour garder une terrasse pérenne. Le séchage naturel à l’air libre est souvent appelé « AD » (pour air dried) et le séchage artificiel « KD » (pour kiln dried).

Privilégiez les lames KD pour les zones à fortes variations de températures pour des essences de bois assez nerveuses, les lames AD, suffisent généralement aux climats plus doux et aux essences stables comme l’Ipé.

Dans tous les cas, n’oubliez pas une étape importante : la mesure du taux d’humidité avant la pose de la terrasse, il ne doit pas dépasser les 18% ! Un appareil appelé « humidimètre » permet de faire cette mesure.

Pour des plus amples informations, consultez notre guide de pose terrasse bois.


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