Parmi les différents travaux d’aménagement extérieur que chacun d’entre nous peut être amené à réaliser, la pose de panneaux de clôture en bois reste en soi une opération relativement simple et rapide, à condition toutefois de ne pas partir à l’aventure sans avoir auparavant bien planifié son projet et bien sûr… que le terrain s’y prête !
Sur terrain plat et régulier, pas de souci ! Avec un peu de bon sens et de méthode, il est aujourd’hui parfaitement possible de monter plusieurs dizaines de mètres de clôture en une seule journée.
En revanche, lorsque la future clôture n’a d’autre choix que de suivre le relief ou la pente naturelle du terrain, la pose devient inévitablement un peu plus technique.
Un sol un peu chaotique, une légère pente ou un dénivelé important et irrégulier sont autant de paramètres dont il faudra tenir compte. D’un point de vue non seulement technique mais aussi esthétique, la topologie du terrain sur lequel va être posée la clôture joue un rôle prépondérant dans les choix de mise en œuvre que nous allons être amenés à faire.
Cette technique de pose, appelée aussi pose « en redan » est sans doute la plus facile à mettre en œuvre dès lors qu’un léger dénivelé existe. En effet, une fois le premier poteau correctement positionné, tout le travail consiste ensuite à décaler simplement chaque panneau verticalement, en suivant la pente naturelle du terrain (fig. 1). Attention… par mesure de précaution et afin de pouvoir ajuster au mieux les différents éléments, chaque poteau ne sera scellé définitivement qu’au fur et à mesure que les panneaux seront mis en place.
Simple à mettre en œuvre, il faut cependant savoir que cette technique de pose trouve rapidement ses limites lorsque le dénivelé devient trop important. En effet, plus la pente s’accentue et plus l’espace entre le sol et l’extrémité « aval » du panneau augmente. Il est donc assez facile d’imaginer qu’au-delà d’un certain seuil, le résultat final risque fort de ne pas être complètement optimal, ni sur un plan esthétique ni non plus, d’un point de vue fonctionnel.
Bien qu’il n’existe aucune règle précise quant à la hauteur maximale pouvant être laissée entre le panneau et le sol, une dizaine de centimètre semble néanmoins être la « norme » la plus fréquemment adoptée dans la plupart des cas de figure (fig. 2).
Une astuce assez répandue et simple à mettre oeuvre permet de limiter cet espace au sol sans pour autant avoir à se lancer dans d’importants et coûteux travaux de terrassement. Il suffit en effet de diviser chaque panneau en deux parties égales et d’ajouter un poteau intermédiaire pour que cet espacement soit à son tour réduit de moitié (fig. 3).
Si le principal inconvénient de cette technique, hormis le temps consacré à la découpe, reste bien évidemment la multiplication du nombre de poteaux et donc l’augmentation du coût global du projet, le résultat obtenu s’avère souvent très satisfaisant.
Autre technique mais toujours basée sur le principe d’essayer de « coller » au plus près à la pente naturelle du sol, il va s’agir dans ce cas de figure de découper consciencieusement chaque panneau dans sa partie basse de manière à ce qu’il puisse épouser au mieux la topologie du terrain (fig. 4).
Visuellement intéressante et d’aspect particulièrement soigné, cette technique a pour seul inconvénient d’accentuer considérablement le temps de mise en œuvre, chaque panneau devant être ajusté individuellement au relief du terrain.
La mise en oeuvre de plaques de soubassement lors de la pose d’une clôture rigide en bois n’est en rien une obligation. Néanmoins, il faut savoir que ces dernières permettent souvent d’apporter des réponses concrètes, à la fois en matière de protection ou lorsqu’un dénivelé irrégulier ou trop important impose de passer par une mise à niveau.
En matière de durabilité tout d’abord, l’utilisation de plaques de soubassement va avoir pour conséquence directe de surélever chaque panneau de clôture et d’éviter par là-même tout contact prolongé avec le sol. La clôture, ainsi isolée de l’humidité, conservera donc plus longtemps ses caractéristiques techniques et son aspect visuel d’origine. De la même manière, les panneaux de clôture et, éventuellement, leurs occultants seront mieux protégés des agressions liées à l’utilisation d’outils de jardinage tels qu’une tondeuse à gazon, un coupe-bordures ou un râteau par exemple.
A demi enfouies dans le sol, les plaques de soubassement vont aussi permettre de protéger votre jardin contre toute intrusion intempestive de nuisibles, même dans le cas où ces derniers seraient traversés par l’idée de se frayer un passage sous les panneaux (fig. 5).
Dans le cas qui nous intéresse plus particulièrement, il est tout à fait possible d’avoir recours à des plaques de soubassement lors d’une pose « en escalier » classique ou pour rattraper et mettre à niveau une différence de dénivelé. Le rattrapage peut alors se faire individuellement, panneau par panneau, ou par groupe de plusieurs panneaux (fig. 6).
Il est important de noter qu’à chaque « palier » ou « marche », le poteau doit avoir une hauteur suffisante pour assurer la liaison à la fois entre le panneau supérieur et le panneau inférieur. Ceci implique évidemment d’avoir bien pris en compte, lors de la commande de matériel, les décalages éventuels liés aux différences de dénivelé.
Construire un muret de A à Z, qui plus est sur un terrain en pente, est tout à fait dans les cordes d’un bricoleur averti. Pour la majorité d’entre nous, cependant, mieux vaudra faire appel à un professionnel qui disposera à la fois de plus d’expérience et de tout le matériel nécessaire. Lorsque ce muret existe déjà, nous allons en revanche pouvoir nous servir de cette structure pour installer notre clôture.
Si le niveau supérieur du muret accompagne naturellement la pente du terrain et à condition d’être absolument vigilant quant à la parfaite verticalité des poteaux lors de leur mise en place, une pose « en dénivelé » sera sans doute la plus esthétique (fig.7).
Si, en revanche, les « marches » du muret sont déjà de niveau, il suffit alors de poser simplement les éléments de clôture en suivant le profil déjà en place et en utilisant cette fois-ci, non plus des « poteaux à sceller » mais plutôt des « poteaux à platine », fixés directement sur le muret (fig.8).
Là encore, il est important de s’assurer que le poteau positionné en pied de marche a bien une hauteur suffisante pour permettre la liaison entre le panneau supérieur et le panneau inférieur.
Comme nous venons de le voir, la pose d’une clôture composée de panneaux rigides en bois n’est pas une tâche si compliquée en soi à condition d’être un peu organisé et méthodique.
N’oublions pas, cependant, que si les deux techniques de pose détaillées dans cet article permettent de se sortir pratiquement toutes les situations, il peut être parfois nécessaire d’apporter quelques ajustements et même, dans certains cas très particuliers, de combiner l’une et l’autre, parfois avec une petite dose de créativité, pour obtenir un résultat optimal.
Gardons aussi à l’esprit qu’au moindre doute et pour d’éviter de perdre trop de temps inutilement, l’avis d’un professionnel est toujours le bienvenu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter nos « conseils de pose clôture bois » et nos « guides clôture bois ».